Translation from German by: Diana Rotaru / Traducere din limba germană de: Diana Rotaru
Găsirea sensului
Povestea „Scopul vieții“ pune sub semnul întrebării ideea că ar exista niște finalități obligatorii pentru viețile tuturor și încurajează clientul să-și expliciteze propriile valori.
engl.: The story “Purpose of Life” questions the idea that there is some binding purpose to everyone’s life and encourages the client to make their own values explicit.
Scopul vieții / The story “Purpose of Life”
— Scopul meu în viață este să las în urma mea cât mai multă alinare și fericire, i‑am spus unui prieten. — Ai mari pretenții, a spus el. Eu sunt bucuros când reușesc să nu provoc prea multă nefericire.
Mon ami Charles Naceur Aceval, un raconteur algerien a traduit ma petite histoire “L’odeur du pain” et il l’a combiné avec les mémoires des odeurs de son enfance. Un conte des odeurs aimées…
(inspirer de l´ouvrage de Stefan Hammel « Der Grashalm in der Wüste »)
Les odeurs ! Ah les odeurs de mon enfance ! Elles collent à mon âme. Parfums de mon pays, ma région, ma mère, ma grand-mère, ma terre natale. Toutes ses odeurs à jamais fixées en moi ont construit une bonne partie de ce que je suis. De toutes ses senteurs, je voudrai vous parler de trois d´entre elles. Celles que je fais revivre continuellement comme un rituel. Surtout parce qu’elles émanent de ma mère que je sens toujours à mes côtés. « Une personne ne meurt que lorsqu´elle est oubliée ! » dit un proverbe nomade.
La première est l´odeur du café. Elle me renvoie à l’image de ma mère assise par terre en tailleur sur une peau de mouton, et torréfiant le café dans un torréfacteur cylindrique en aluminium. De temps en temps, elle prélevait un grain de café, le mettait dans sa bouche pour le croquer. C’était ainsi qu’elle évaluait la torréfaction. Une fois le café torréfié à point, elle nous donnait à ma soeur Nora et moi le petit moulin manuel à café. Et tour à tour nous tournions avec effort la manivelle qui nous renvoyait le doux bruit du grain qui s’écrasait pour tomber en poudre dans un petit tiroir au bas. Une fois le café moulu, ma mère prenait dans le creux de la paume de sa main une petite quantité de poudre, y ajoutait une pincée de sucre et d’un geste versait le petit tas dans sa bouche. C’était ainsi qu’avant la forme liquide, elle dégustait le café.
Ce n´est qu´après qu´elle mettait le reste dans le haut de la cafetière, la partie filtre, et passait l’eau frémissante qui laissait couler le café. Des effluves bien spécifiques embaumaient l’air et nos narines. Dans le Sni, plateau en cuivre, elle alignait les petites tasses et posait à côté, le Tbag, plat en alfa, garni de tranches de M´bessess (pain de semoule beurré et grillé). Nous nous régalions alors sous l’oeil tendre de notre mère.
Mon deuxième souvenir d’odorat est celui de l´encens. Un véritable rituel mystique pour chasser le mauvais oeil et les mauvais esprits. Dans un braséro en terre cuite, maman allumait du charbon et lorsque la braise prenait elle y jetait une pincée d’encens. Puis tenant le braséro fumant dans les mains, elle se promenait dans toute la maison, pièce après pièce, elle encensait les lieux en marmonnant quelques formules en directions des esprits et des invisibles de la maison. Sans oublier les toilettes, car c´est là que se trouvent les mauvais esprits. Puis elle posait le braséro à terre, elle l’enjambait et demeurait debout au-dessus, un pied de chaque côté. C’était alors que la fumigation se réalisait sous sa robe pour une purification du corps par le bas. Un mystère que cet acte magique et touchant à la personne même.
Enfin, l´odeur du pain. C´est l´odeur du pain, qui convoque le plus de souvenirs liés à ma mère. C’est ma « madeleine de Proust » ! Comme par magie l’odeur du pain chaud me projette pour un voyage dans le temps et l’espace.
Dans mon enfance, nous avions souvent faim. Ce n’était pas la misère mais la nourriture était rare et précieuse. Et l´odeur du pain pétri par ma mère et sorti du four banal, annonçait le grand régal. Le pain est un symbole sacré dans plusieurs cultures et en Algérie, on l’aimait et le respectait. Pas une miette ne se perdait, et surtout, ô sacrilège, ne se jetait !
Lorsque la tristesse me submerge, lorsque rien ne se passe, rien ne bouge, lorsque le temps s´arrête, je prépare un pain et l´odeur se propage dans tous les recoins de la maison. Là, comme par enchantement, tout devient vivant. Un sourire sur les lèvres, une larme sur la joue, je revis et ma mère revient à mes côtés.
Une histoire me revient. Une histoire qui a le parfum du feu de bois. Au temps où la modernité et l´électricité n´avaient pas atteint les campagnes. Dans un petit village vivait un boulanger seul avec sa femme. Son pain était apprécié de tous, et même les gens des villages avoisinants n´hésitez pas à faire un long chemin pour acheter le bon pain.
Un jour le boulanger dit à sa femme :
Les années passent vite. Un jour, je n´aurais ni la force de porter les lourds sacs de farine, ni celle de pétrir une grande quantité de pâte. Si Dieu nous avait donné un fils, j´aurais pu lui transmettre l’art et l’amour du métier.
Sa femme répondit :
Toi qui es généreux et bon comme ton pain, prends un jeune homme et apprends-lui ton savoir-faire. Ainsi, le jour où tu ne pourras plus travailler, ton pain continuera à faire le bonheur des familles.
Après que la nouvelle soit répandue dans le pays, quatre jeunes garçons se présentèrent chez le boulanger. Ce dernier ne savait lequel des quatre choisir. Il demanda conseil à sa femme qui lui dit :
Envois-les moi à la boulangerie et je te dirai lequel tu prendras comme apprenti.
Ainsi, fut fait. La femme du boulanger posa alors une question au premier jeune :
Pourquoi veux-tu devenir boulanger ?
Il lui répondit :
J´aime bien me lever à l´aube et aller au lit de bonne heure. Ainsi je suis le premier à apprendre les nouvelles du jour.
Au second, elle posa la même question. Celui-ci expliqua :
J´ai l´intention de me marier prochainement et faire des économies pour une vie nouvelle.
Le troisième répondit :
Etre boulanger c´est un métier sûr.
Lorsque le quatrième pénétra, avant même qu´elle ne lui posa la question, elle dit à son mari :
C´est lui qui sera un jour ton successeur.
Etonné le boulanger demanda :
Comment le sais-tu, tu ne lui as même pas posé une question ?
La femme expliqua :
C´est simple, lorsque ce jeune garçon a franchi le seuil du moulin, un court moment il a fermé les yeux et humé l´odeur du pain.
Ainsi pour moi l’odeur du pain, est devenue un monde où toutes les odeurs renvoient à la mémoire de l’âme. Et la mémoire est le bien précieux de chacun, celle que personne ne volera à personne et cela jusqu’au jour dernier. Personnellement, ces parfums sont ma mémoire et ma mémoire aide mon être à voler par l’odorat sur les ailes du temps et de l’espace.
Mon bonheur est de ces petites choses qui comme le soupirail de Rimbaud donnent à rêver.
Je suis un orphelin heureux car je peux jouir des produits d’où viennent mes odeurs et revivre ces moments heureux avec ma mère.
« Terminé! » , cria l’œuf quand il fut pondu. « Maintenant terminé! » , cria le tétard quand il fut sortie de l’œuf. « Maintenant je suis au complet! », cria la créature quand elle eut deux pattes. « Je suis enfin au complet de la tête aux pieds! » , cria l’être, quand il eut quatre pattes et une longue queue. « Qui sait ce qui va désormais encore se produire… » , dit la grenouille quand elle fut terminée.
Un jour, le loup de mer reҫu la visite du loup de terre. Les deux se connaissaient déjà depuis l’école des loups. Le loup de mer avait parcouru le monde et vécut beaucoup d’aventures et il rentra chez lui riche de trésors et d’expériences. Le loup de terre était resté chez soi dans sa tannière. Il rencontra une louve de terre et eut des louveteaux de terre. Et maintenant, il a beaucoup de petits-louveteaux et des arrière-petits-louveteaux, et tous sont devenus de vrais, bons loups de terre.
«Parfois j’aimerais refaire ma vie», dit le loup de terre au loup de mer. «C’est la même chose pour moi», dit ce dernier. «Je ferais beaucoup de choses différemment», dit le loup de terre. «Oui, moi aussi», répondit le loup de mer. «Je naviguerais les océans», rêva le loup de terre. «Je me marierais», soupira le loup de mer. «Je vivrais des aventures», expliqua le loup de terre. «J’aurais des louveteaux», dit le loup de mer. «Je serais un loup de mer riche. J’aurais vécu des expériences périlleuses et magnifiques, dont je pourrais raconter les histoires», dit le loup de terre avec enthousiasme. «Moi, j’aurais des petits-enfants et des arrière-petits-enfants qui m’aimeraient et qui s’occuperaient de moi quand je serais vieux et malade», assura le loup de mer.
«Et ce serait moi qui serait maintenant assis avec toi dans cette tannière
de loup de mer», continua le loup de terre, « …et moi avec toi… »,
rajouta le loup de mer. Le loup de terre hocha la tête : «Et puis
maintenant tu me dirais : “Parfois, j’aimerais bien refaire ma vie” et
moi, je répondrais : “Oui, c’est la même chose pour moi.”»
Recommended! On January, 19th-21st 2018, Karine Audeguy (France) and Pernille Plantener (Denmark) offer a Seminar on Transformational Coaching in Mainz, about 20 minutes from Frankfurt Airport. The seminar is suitable for those who want to start a coaching business as well as for those who have already learnt a different coaching techniques and want to widen their spectrum of tools or learn new perspectives helpful in coaching. The methods you learn can be implemented into your consultation or coaching practise right away. Also, there is an option to take this seminar as a beginning for a more extensive training in Transformational Coaching. The seminar will be held in English, but German, French and Danish will also be understood.
For more information, send an e-mail to me or Karine or Pernille! (Their e-mail-adresses are shown in the seminar announcement below).
At dying beds I’ve experienced a lot of silence – which felt at times good, at times disturbing. Dying people will be almost always be in coma in their last hours (and, mostly, days). What hinders us from speaking with the dying?
As family members, we may be in a shock state, frozen or confused.
We may be insecure if they hear and understand us.
We may be insecure what is relevant and helpful for them.
We may feel insecure what the staff thinks of us if we behave unconventional.
But surely, if we find out what hinders us from speaking and acting, this can free us and widen the range of our possibilities, to the benefit of both ourselves and the patient.
Sometimes it’s extremely difficult to notice and interpret any nonverbal reactions of coma patients. In other cases we need to sharpen our senses. With no other body reactions left, often there are still reactions on our words, or on caressing, in the patients’ changing his of breath style and rhythm (unless on a breathing machine).
If we do find tiny nonverbal reactions or changes of the way of breathing, the questions are:
Does the patient show this behavior repeatedly (every time) when we bring up a certain topic or do something particular (or when a certain person is arriving or leaving or being mentioned)?
Do we rather see the reaction as one of stress or relief?
I would like to summarize a few things that I have learned from the Encounters I had with dying people.
1. Treat dying people as living people. 2. At a dying bed, get aware of what hinders you from acting and speaking free. Free yourself to get flexible.
3. Observe which tiny reactions (movements, mimics, breath) the dying person shows repeatedly on certain key words, persons, behavior. Are they reacions of stress, relief or interest? Which are the triggers?
4. Dying patients may be in coma, but they’re usually not deaf. Choose your words well. No catastrophic medical descriptions or burial talk.
5. Create rapport. Introduce yourself and tell your aim shortly. Use body contact, use your voice and breath pacing.
6. See a coma patient as someone who is already in trance. Create rapport. Interventions can start right away, without induction
7. The subconscious responds strongly to imagery. Speak in a dream language. Use metaphors, avoid abstract words.
8. Breath pacing and leading can regulate pain or breath problems (and can regulate breath down till it almost stops).
9. Breath, blood pressure and heart rate can also be regulated by metaphors (f. e. of a flying eagle, a pulsating jellyfish or a manta ray).
10. Speak about emotional content rather than about facts.
11. Express in metaphors or more directly that it is possible and good to let go – of live, of psychological problems of body problems.
12. Use metaphoric terms to speak about the good future.
13. Introduce thoughts like “You can love them from the other side”, “things will change, relations go on”.
14. Use negative terms only with a good reason. Except for pacing strong pain, don’t mention “pain” but “body sensations”. Teach this to the relatives.
15. People will rather die when they’re ready to go. What may help: Rituals, a bye-bye from family members, messages of “letting go”.
From my experience as a chaplain I see a lot of evidence that the ears of the dying are open till the last seconds. They may not be conscious. Maybe they’re like dreaming. But certainly they hear us and it makes a lot of difference what we say to them.
I remember being at the dying bed of a man. All the members of his family were assembled: His wife, his children and children in law, his brothers and sisters and grandchildren. Some of them were crying strongly. The man was breathing in short, quick, strong inhalations with long pauses between each breath and the next. I was wondering what he could understand of what was going on. He looked as if he were sleeping. Probably he was under a high dose of Morphine. I couldn’t detect any reaction in his face. When I prayed for him at the side of the dying bed I included a prayer that God may give both him and his family the ability of letting go while being aware of all the good that would rest with them. After the prayer there was a little silence. Then his daughter said: “Letting go is so hard. But I have heard that only when you let go of what you love it will really belong to you.” Then she looked over to her father and said: “He’s not breathing any more.” (Stefan Hammel, Loslassen und leben. Impress, Mainz 2016)
Yo todavía era niño. Pero también si hubiera sido mayor, no habría podido decir como el carpa se hubiera explicado a si mismo su curioso viaje. Es que algunos amigos míos se habían permitido una jugarreta con él. De noche, clandestinamente lo habían sacado de su estanque con una red. Lo habían llevado en un cubo a través de bosques y campos por muchos kilómetros. La piscina en el jardín de mis padres debería ser su nuevo hogar. Tengo que admitir: No fue poco nuestro asombro cuando lo vimos nadando sus rondas en el agua. Me parece que fue en septiembre. Ya no se echaba cloro al agua, la temporada de nadar casi se había acabado. Entonces pez y ser humano ya no se hacían tanta competencia el uno al otro, y así Luís, como lo llamamos, podía quedarse allí por el momento. Vino el invierno y con él una espesa capa de hielo.
En la primavera, el agua fue cambiada. Como se puso en manifiesto , Luís había superado bien el invierno. El consejo familiar acordó devolverlo a su hogar. Otra vez Luís fue despachado en un cubo. Lo más grande que pudimos encontrar era un cubo ya inservible de pintura. Siguiendo caminos de bosque y de campo, nos fuimos para devolverlo a sus amigos y familiares. En el cubo, Luís dio sus vueltas, en círculos bastante pequeños, porque había crecido durante el invierno, y un viejo cubo de pintura no es una casa señorial para un carpa. Encima de eso, la mitad del agua se nos derramó a lo largo del camino. Pero finalmente llegamos. Con un empuje Luís acabó en su estanque para reencontrar sus viejos conocidos. Lo que hizo después fue muy sorprendente: Luís dio sus vueltas allí, pero lo hizo como que si no se encontrara en un estanque sino en un pequeño cubo, como antes. Trazó seis o siete círculos de un diámetro inferior a medio metro. Después los círculos se convirtieron en una espiral, estrecha al inicio y ampliándose más y más. Finalmente Luís comprendió donde se encontraba. En una larga línea se disparó fuera de su órbita de cubo.
Llovía. No había clase. Como cada sábado por la mañana, ella estaba detrás del mostrador de cristal donde se exponían panecillos, pasteles y otros productos de panadería y de pastelería para la venta. A través del escaparate veía como el viento barría las hojas de los arboles revoloteándolas por la calle.
Delante de la tienda una mujer luchó con su paraguas. Encima, en el escaparate, había una inscripción con letras gruesas que decía: “Panadería Müller”, en escritura invertida, desde luego, para alguien que lo leyese desde adentro. Cuando ella estaba sola y no tenía que atender a clientes, le gustaba imaginarse que este escaparate fuera una pantalla de cine y que lo que veía detrás de él fuera solo una película.
En su fantasía entonces cambiaba la escena. Los coches se volvían en carruajes, las hojas en pájaros y, por ejemplo, esta mujer con el paraguas se convertía en su madre luchando contra un dragón furioso. Especialmente esta imagen le divertía mucho. Su madre, que lo entendía todo mal, que malinterpretaba sus palabras, que sabía convertir lo bueno en malo y lo malo en bueno, probablemente también hubiera podido superar un combate contra un dragón furioso o por lo menos hubiera conseguido un empate. Hasta el próximo combate.
La mujer con el paraguas había desaparecido hace tiempo. Ahora ella se imaginaba, pues, qué le gustaría escribir en el escaparate en lugar de la palabra aburrida: “Panadería Müller”. ¿Qué tal si fuera “eres importante para mí”, “de todas formas te quiero” o “me enojo contigo porque te quiero”? O quizás también: “Te enojo …”. Sonreía un poco pensando en esto. Se figuró el efecto que tuviera esta inscripción en la gran luna del escaparate. Toda la gente que pasara por la panadería podría leerla, también su madre. Ella se figuraba entonces la inscripción: “Eres importante para mí”. ¿Podría su madre finalmente entenderla entonces a ella? Se la imaginó parada delante del escaparate, frunciendo y meneando la cabeza. Entonces se le ocurrió la idea: “Tienes que colocar tus palabras en escritura invertida.”
A vole watched a snail, which dipsy-doodled along a path and asked her: “Why do you crawl so arduously back and forth? Doing that it takes you much longer to get forward”. The snail sighed. “That’s true, but I always look on both sides of the path for something to eat. When I´m on the left side I keep thinking, that there might be better food on the right. When I´m on the right side I think the same and therefore go back to the left. I´m always afraid that I will overlook some yummy greens”. The vole understood perfectly. “I´ll help you. I´m a big taller than you are and walk in the middle of the path, that´s a good lookout. You can stay on the right side and in case I see something worth coming over to the left, I´ll let you know”. And in this way they went on. The vole saw many lush and juicy herbs on the left side, but it didn’t say a word. Because now, giving all her attention to just one side of the path, the snail found enough treats. After a while, as the snail discovered that she found enough to eat, she thanked the vole for the help and went on by herself. Just following her path.
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