Quand un enfant indien arrive au monde il reçoit un nom de ses parents. Ce nom n’est que provisoire, c’est-à-dire il peut changer ou être complété par un autre nom. De la part du sorcier de la tribu l’enfant reçoit en outre un nom secret qui est son vrai et propre nom et connu seulement de lui. Personne ne peut toucher à ce nom. Personne ne peut en faire un mauvais usage. Son vrai nom n’appartient qu’à lui. L’enfant indien reçoit aussi une pierre de la part du chamane. Si le sorcier meurt avant que l’enfant ait appris son nom de sa part, le jeune indien se retire à un endroit désert. Il reste à cet endroit jusqu’à ce que la pierre lui dévoile par un rêve ou une autre révélation son vrai nom. Dans beaucoup de ces pierres il y a des druses, ce sont des cavités avec des pierres précieuses. Dans d’autres il y a de l’or, et dans toutes il y a un enchantement curatif et la force du nom clandestin.
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Après la tempête
Pour cette histoire (l’une d’avant-hier) j’ai aussi la traduction Française…
La tempête a fait son œuvre. Dans la forêt il y a des arbres dans tous les sens. Ses troncs encombrent les chemins et les routes. Aucun voyageur ne peut y avancer. Mais une fois que la tempête est passée, le temps pour les ouvriers forestiers est arrivé. Ils dégagent les chemins avec leurs scies, enlèvent les barrières et libèrent toutes les routes, du bord extrême de la forêt jusqu’à son intime intérieur.
After the storm
I’m using this story with stroke patients, with those who suffer from Multiple Sclerosis and with traumatised persons, including certain situations of separation and berievement. Most of all, it can be useful to support persons who want to recover their memory and access to their abilities.
The storm has done its work. The trees lay criss-cross in the forest. Their trunks block paths and streets. No traveller can make progress here. But when the storm is over, then comes the time of the lumberjacks. With their saws they cut free the paths, lift away the barriers and clear all the streets, starting with the outermost edge of the forest all the way to its innermost core.
Margarita y Lucía
En la rendija de un muro vivían dos lagartijas, Margarita y Lucía. Lucía estaba todo el día echada en el muro tomando sol. Margarita pasaba la mayoría del tiempo buscando insectos para sí misma y para sus hijos. Cuando veía a Lucía echada en el muro, se enfadaba.
“¡Tú cómo gastas el tiempo! Si fueras lagartija decente, por fin te preocuparías del bienestar de tus hijos. ¿Qué es lo que haces todo el día allí arriba?” Lucía pestañó y dijo: “Recupero energía. De esta manera sí que hago algo para mis hijos.”
“Lo veo diferente”, gruñó Margarita. “Y un día te llevará el águila ratonera o el halcón.”
“Esperemos a ver qué pasa”, opinó Lucía y se desperezó en el sol. Margarita prefiría buscar presa en la sombra de los arbustos bajos. Pasaba mucho tiempo cazando hormigas. A menudo parecía cansada. Su vida estaba cada día más amenazada: Ya no tenía nada que contraponer a la rapidez de los gatos y a la de las comadrejas.
Los hijos de Lucía se volvieron fuertes y despabilados, todo como ella misma. Pronto empezaron cogiendo las arañas más gordas, los cárabos más rápidos y aun grandes libélulas. Pero lo que les gustaba lo más era echarse en el muro al lado de su madre y estirarse a la luz del sol.
La villa
Une architecte souffrait de la Maladie de Crohn. La maladie auto-immune et les traitements avec des corticoïdes et des interventions chirurgicales avaient mis son corps à rude épreuve. Après une certaine période d’entretiens thérapeutiques, la maladie semblait s’être calmée. Je lui posais la question : »Supposons que ton corps soit une maison précieuse en attente de sa rénovation – à quoi ressemble cette maison dans tes pensées ? » Elle décrivit une villa dans le style de la Gruenderzeit ( fin du 19ème siècle ), entourée de verdure, équipée de précieux ouvrages en stuc, de magnifiques tapisseries et de beaux meubles. La maison avait été abandonnée depuis très longtemps. Partout il y avait des traces d’infiltrations d’eau, de fissures dans les murs et de plâtre qui s’effritait. Une grande partie de ce qui était autrefois beau semblait délabré et usé. « Quels travaux les restaurateurs ont-ils à effectuer ? » je la questionnais. Elle dénomma différentes activités et nous avons réfléchi sur l’ordre dans lequel elles seraient à effectuer. Dans les conversations suivantes je lui ai à chaque fois demandé si les travaux de rénovation avaient progressé et à chaque fois les artisans avaient progressé. Comment aurait-il pu en être autrement : les rénovations vont vers l’avant, ne reviennent pas en arrière. La métaphore exclue les régressions. Une fois l’image acceptée, le cerveau exclut chaque comportement corporel ne correspondant pas à la métaphore. La femme a dit une fois : « trop de substance originale a été perdue de telle sorte que les artisans ne peuvent plus faire une restauration conforme à l’original. Ils ajoutent par analogie ce qui manque selon ce qui a pu être à l’origine. » Après plusieurs semaines elle me signala que les restaurateurs avaient terminé leurs travaux. La villa était complètement rénovée. C’était il y a environ quatre ans. Son état s’est considérablement amélioré. ( S. Hammel, Handbuch des therapeutischen Erzählens /Manuel de narration thérapeutique, 62f. )
La brizna de pasto en el desierto
Un hombre estaba atravesando el desierto. Al rededor de él no había nada más que arena, piedras y rocas, el cielo azul reluciente y el sol ardiente. En la mitad de su camino se le ocurrió descansar y buscó un lugar adecuado. Un poco lejos del camino encontró un peñón que le podía ofrecer sombra durante su descanso. El hombre se acercó. Al llegar vió algo raro: En la sombra de le roca crecía una brizna de pasto, de hecho.
“¡Qué sorpresa! ¿De dónde vienes tú?”, le preguntó el hombre. Después se rió de si mismo:
“Estoy tan solo que empiezo hablar con la hierba. Será mejor examinar de donde viene ella.”
Excavó la plantita de la arena y la puso al lado cuidadosamente. Después empezó a cavar más y más profundamente. Aunque no tropezara con un manantial brotante, en ese lugar el suelo estaba verdaderamente mojado. Cuando el hombre de nuevo se puso en camino no olvidó de reponer la brizna en la tierra mojada. Con unas piedras construyó un pequeño muro para proteger la planta contra la desecación por el viento caliente del desierto. Después siguió caminando.
Al regresar pasó por el mismo lugar. Por supuesto miró si su pequeña planta estaba viva. Se alegró mucho: La brizna se había vuelto en un verdadero pequeño manojo de hierba. El hombre cavó un poco más profundamente y llegó a una parte aun más mojada de la tierra. Con un pañuelo, dos palos y unas piezas de cuerda, que había traído para el regreso, mejoró la protección de su planta contra el viento.
Muchos años después un amigo del hombre tuvo que atravesar el mismo desierto. Entonces le pidió a su amigo: “Pues mira qué fue de mi planta – si todavía existe.” El amigo se lo promitió. Cuando éste volvió del viaje le contó: “Tu manojo de hierba se ha vuelto en una pequeña pieza de prado. Otros viajeros han encontrado el lugar. Han subido el muro y puesto más palos con pañuelos. Alguién ha cavado un pozo y lo ha cubierto con una pieza de cuero. Al lado del pozo crece una hermosa higuera . En sus hojas canta un grillo.”
Le myome
J’ai dit à l’amie « quand tu te réveilleras cette après-midi » l’opération sera passée et le myome sera parti. Tu t’es demandé s’il y a eu un élément déclencheur pour son origine. En fait peu importe ce qu’il y avait à l’origine. Ce que tu peux faire c’est la chose suivante : Rappelle-toi des expériences accablantes et peut-être traumatisantes et d’autres choses que tu veux lâcher et dont tu veux te débarrasser. En pensée, mets tout ce dont tu n’as plus besoin dans le myome. Et quand tu te réveilleras cette après-midi tu les auras toutes envoyées sur le chemin. » L’amie a déclaré plus tard qu’elle avait réalisé la proposition et avait transféré dans le myome ses réactions aux différentes expériences accablantes de son passé. Elle a vécu cette approche comme libératrice. Après l’opération elle s’est vite remise et s’est sentie plus forte et plus active que dans les mois précédents.
Pour cette intervention thérapeutique il y a beaucoup de variations dependant sur la situation unique d’une traitement : On peut mettre le trauma en cas de gastro ou de boulimie dans le contenu de l’estomac, en cas de chimio dans les cheveux, le libérer pendant le passage aux toilettes …
Pantomime
After a while of pausing I would like to continue with some stories…
However, I would like to change the format a little bit and take turns between different languages. So, in addition to therapeutic stories in English there will be some in French and Spanish, as well. But, first of all, let’s continue in English . Here’s one which I have personwitnessed in our local hospital.
“Good morning. My name is … ” he began his speech. “She can’t speak,” explained the nurse. “Stroke… ” The helpless gestures of the young lady patient let him know that she did not understand his words, except for a few, for which he managed to coax from her a nod or a shake of the head. How can you still communicate with such a person? With gestures he painted in the air a steep staircase for her with high steps. But alas he sighed “Too steep!” He shook his head in disappointment. Then he drew with his hands a staircase with long low steps. With his fingers, he went along the whole staircase.
The woman looked attentively and nodded. With his hands he painted a high mountain in the air. A man of two fingers wanted to climb it. But he fell again. Then he found a path with a gradual slope, a zigzag, with many turns. He went this way. The woman’s eyes began to shine. And so the pantomime took its course. “Keep your eye on the goal” and “passion” followed as the next images. The movements of a marathon runner and an upwardly clenched fist; they inspired to perseverance and a fighting spirit.
The turning hands of a clock showed that it would take time. He continued the charade with his hands together on the side of his inclined head. “Sleep” and “wake”, “sleep” and “wake”, and many many times they would have to “sleep ” and “wake” until they would be at the peak, which he kept looking upwards at with his eyes and pointing to with his outstretched forefinger. With hands and feet, with his whole body, he portrayed the picture of how her children would hook into her left elbow, and her parents the right and how they would all go together with her, all the way.
Once again he stretched out his fist to the sky. She would have to fight for all she was worth. Three days later, he again visited the woman. “You know,” said the lady in the bed next to her, “she has been here for four weeks and nothing really happened but in the last three days she has made amazing progress”. He spoke with the patient again and this time she understood every sentence. Then he took his leave. “Goodbye” she said. It was her first recovered word.
Fred
« Ceci est une poubelle », a déclaré Louise alors qu’elle me remettait le monstre en carton-pâte avec le museau grand ouvert. À partir de ce moment-là Fred, le monstre de la poubelle, s’est trouvé assis dans la salle de délibération en attendant de la nourriture. Au début Fred se contentait des déchets du bureau. Pourtant alimenté par des déchets mentaux de beaucoup de conversations il prenait goût à toutes ces choses dont les clients n’avaient plus besoin et qu’ils voulaient laisser dans la salle de délibération. J’ai pris l’habitude de présenter Fred aux clients. Avec le temps Fred bouffait les mots maladroits du thérapeute et les pensées lourdes des clients. Il bouffait des souvenirs accablants et des habitudes mal aimées. Une cliente envoyait ses pensées dépressives même de la maison à Fred. À la fin Fred mangeait aussi ce qui me pesait lourd. Et la nuit il pouvait … consommer tous les rêves disgracieux.
Everything Else
In a land in our time there lived a man, who read a book and found lots of wonderful stories therein. There were true and invented stories, experienced and pensive, enjoyable and painful stories. There were stories which contained stories, and such which were actually not stories. For every story he read, there occurred to him nearly five which he had either experienced or thought up himself. So the thought came to him, that a lot in the world was a story which could be healing for himself and others; he only needed to absorb the healing stories well and to forget the terrible ones immediately. Then he would learn which story he had used when and for what. So he organised his own stories which he knew, and which had become a help to himself and others, or could become so. Sometimes he noted it down when a new story came to his ears and sometimes when a helpful story occurred to him, he memorised it.
Then he saw before him in a picture the storystories of this life arranged in long shelves, as in a large pharmacy. And behind the counter there sat a man who had learnt to listen to himself and others. He was a master of his subjectspecialty. His talent was that he understood how to tell the right thing at the right time to himself and to those who visited him.