The Crooked Bird

Another contribution by Katharina Lamprecht who will also be at the Festival in October

Sometimes there is a little sparrow sitting on the clothesline in front of my kitchen window. I like to observe him, he is quite funny and quite different than the other birds. Somehow he always looks as if he was a little tipsy. He dithers a bit on the line and you can see that it takes an effort to keep his balance because he sticks out one leg and flaps his wings. He generally makes the impression of being quite dizzy. But it doesn’t seem to bother him at all, on the contrary, I get the feeling that he enjoys his slanting position very much.

A friend of mine, who is an ornithologist, said that this phenomenon goes by the name of “crooked bird”, common knowledge amongst experts. He explained, that there are indeed many birds, who love to frolic through storms and high winds. Back and forth, up and down, left and right they let themselves dash around by the wind until they don´t know anymore where they are, don´t know up from down or back from forth. And it is obvious that they have so much fun with it, that they keep the dizziness even when there is no wind at all. Just like the sparrow on my clothesline.

Scientists suspect that these crooked birds have a kind of inner anchor. Somewhere in their bodies has to be a place that gives them the needed security to be able to always find their way and relate to a stable, secure, safe and unshakeable point, no matter what. In this way they can relax, be calm and at ease, at least internally. They can feel straight and upright even if they have no orientation in the outer world. The scientists cannot determine where this inner anchor is but they are quite sure, it´s there. Perhaps one can compare it to the radar that bats use. This we can´t see either but there is no doubt it´s there.

“We don´t really know how all of this functions, but it has to be somehow like that”, my friend said and grinned. To be honest, I´m not quite sure if I can believe his story or if he wanted to pull my leg. But watching my little sparrow, reeling and rocking with obvious delight on my clothesline, I keep thinking that he surely must have such an inner anchor. Even if he has not the slightest idea, where it is or that it even exists. But it´s got to be in there somewhere, an area within him that gives him the absolute certainty to be safe and sound in all of these dizzying situations. An anchor that keeps him upright and gives him balance.

So seeing him on the line, I imagine that, the more he careens, the bigger and stronger the anchor in him gets and he is even more centered. With stormy winds outside and the feeling of security and safety inside, the little sparrow can enjoy his crookedness as much as he likes. And I wonder, where my inner anchor might be…

Le village de montagne

J’ai demandé à un client : « Si vous voulez, imaginez-vous une fois votre vie comme un village de montagne, dans lequel le fleuve a débordé et a amené beaucoup de boue et d’éboulis. Après ce malheur le conseil municipal se réunit avec les villageois, les pompiers et la protection civile et ils discutent de ce qui est à faire. Il arrive tout d’abord des gens avec des pelleteuses, des bulldozers et des camions pour enlever le plus gros des éboulis. Pouvez-vous vous imaginer cela ? » « Oui. » « Vous pouvez voir comment ils déblaient tout ça. Après l’équipe de rangement il arrive des gens avec des tuyaux et des balais. Ils enlèvent toute la boue et le sable du village, toute cette saleté qui est venue de l’arrière-pays. Vous pouvez voir comment ils font tout couler vers le bas dans la vallée. Vient ensuite l’équipe des artisans. Il y a des maçons, des plâtriers, des peintres, peut-être aussi des électriciens, des installateurs, des stucateurs, des restaurateurs. « Que font-ils d’après vous ? » « Ils peuvent plafonner ou cloisonner. » « Exact. Quoi d’autre ? » « Poser une moquette. Câbler. Placer des tringles à rideau. » « Exact. Après les artisans arrivent les jardiniers. Ils aménagent de nouveau les parcs et les jardins. On rajoute peut-être un puits au village ou un tilleul au village pour améliorer encore plus le village, pour qu’il soit mieux qu’avant. Et un monument commémoratif. Peut-on imaginer cela ? » « Pas très bien. » « Eh bien, vous n’avez pas besoin de vous imaginer tout ça. Dites bonjour à votre âme, pour qu’elle fasse ça pour vous, comme ça vous n’avez pas à vous en occuper. Après il y a des personnes très importantes qui arrivent. C’est l’équipe de prévention. Ce sont eux qui veillent à ce que cela n’arrive plus. Ils peuvent planter la pente au-dessus du village par exemple, pour que les racines des arbres fixent la terre. Ils peuvent construire des murs et des grillages dans le style d’un paravalanche. Ils peuvent creuser un lit plus profond pour le ruisseau, peuvent construire des marches de barrage et des bassins de retenue ou même une déviation pour l’eau du ruisseau qui est de trop. »

¿Dónde están las estrellas durante el día?

Ella tiene dos años y muchas preguntas. “¿Dónde están las estrellas durante el día?”, por ejemplo le pregunta a su padre.
“En el cielo”, contesta este, “así como por la noche.”
“¿Entonces están apagadas? Es que no brillan para nada.”
“¡Claro que sí! Siguen brillando. Pero el sol es tan luminoso que ya no se ve la pequeña luz de las estrellas. Es como cuando ya no oyes música baja si de repente alguien pone en marcha una máquina ruidosa. La música baja todavía está, solo ya no se la percibe. La música está acallada y las estrellas están deslumbradas.”
Ella piensa un momento y dice: “Ahora sé también donde están mis sueños durante el día cuando estoy despierta.”

(Por Stefan Hammel, traduccíon: Bettina Betz)

L’interrupteur d’arrêt d’urgence

« Vous travaillez avec la méthode de l’hypnose ? », m’a demandé l’homme. « Alors vous pourriez tout simplement enlever-hypnotiser mon problème ». Il rigolait. Sa femme l’avait amené, il n’avait pas une grande envie de faire une thérapie. Je lui ai demandé « Quelle est votre problème ? ». « Il m’a frappé » a répondu la femme qui était assise à côté de lui. « En plus à ce moment-là j’avais notre fils sur les bras. » « C’était comme si quelqu’un avait appuyé sur l’interrupteur d’arrêt d’urgence » a-t-il dit. « Ca a été une réaction automatique. Cela n’aurait jamais dû arriver ». « Vous n’avez pas besoin d’être hypnotisé » ai-je répondu. « Vous pouvez faire ça vous-même. Est-ce que vous connaissez ces boîtes en verre rouges qui pendent dans les hôpitaux et les édifices publics avec un interrupteur qui déclenche une alerte incendie ? » « Bien sûr » a dit l’homme. « « Pourquoi y-a-t-il un verre devant ? « « Pour qu’on ne la déclenche pas par erreur ». « Et si on prenait une vitre très fine comme une lame porte-objet pour un microscope ? » « Elle casse quand on se cale contre ». « Qu’en est-il du verre blindé ? » « C’est trop épais. » « Réfléchissez à l’épaisseur pour que votre femme ne puisse pas la défoncer. Regardez cette vitre et mettez-la en place. »

Le nom secret

Quand un enfant indien arrive au monde il reçoit un nom de ses parents. Ce nom n’est que provisoire, c’est-à-dire il peut changer ou être complété par un autre nom. De la part du sorcier de la tribu l’enfant reçoit en outre un nom secret qui est son vrai et propre nom et connu seulement de lui. Personne ne peut toucher à ce nom. Personne ne peut en faire un mauvais usage. Son vrai nom n’appartient qu’à lui. L’enfant indien reçoit aussi une pierre de la part du chamane. Si le sorcier meurt avant que l’enfant ait appris son nom de sa part, le jeune indien se retire à un endroit désert. Il reste à cet endroit jusqu’à ce que la pierre lui dévoile par un rêve ou une autre révélation son vrai nom. Dans beaucoup de ces pierres il y a des druses, ce sont des cavités avec des pierres précieuses. Dans d’autres il y a de l’or, et dans toutes il y a un enchantement curatif et la force du nom clandestin.

Everything Else

In a land in our time there lived a man, who read a book and found lots of wonderful stories therein. There were true and invented stories, experienced and pensive, enjoyable and painful stories. There were stories which contained stories, and such which were actually not stories. For every story he read, there occurred to him nearly five which he had either experienced or thought up himself. So the thought came to him, that a lot in the world was a story which could be healing for himself and others; he only needed to absorb the healing stories well and to forget the terrible ones immediately. Then he would learn which story he had used when and for what. So he organised his own stories which he knew, and which had become a help to himself and others, or could become so. Sometimes he noted it down when a new story came to his ears and sometimes when a helpful story occurred to him, he memorised it.

Then he saw before him in a picture the storystories of this life arranged in long shelves, as in a large pharmacy. And behind the counter there sat a man who had learnt to listen to himself and others. He was a master of his subjectspecialty. His talent was that he understood how to tell the right thing at the right time to himself and to those who visited him.

Volume Control

She loved going to the disco. When her parents picked her up, they wondered each time: “How can you bear it with that noise?” But she knew: the music is only loud at the beginning. Soon the music is no longer loud. The ear adjusts the volume accordingly. In bed in the evenings she loved to listen to the radio, turned down low. Okay, her parents had forbidden it when she had school the next day, but she turned the volume down so low that even she hardly heard anything. She knew: the music is only low at the beginning. Soon, quiet is no longer quiet. She can turn the radio down many more times, and she still hears everything. The ear adjusts the volume accordingly.

Spinning

Do you know the Grimm’s tale of Rumpelstilzkin? Here’s an article that Kathy published today in her food blog… And maybe you will find another thing… or person… in it that seems familiar to you… have fun reading it!

And… thanks, Kathy!